lundi 24 novembre 2014

Aimer. Régner.



Rome antique, quelques temps après l’éruption du Vésuve. L’empereur Titus vient d’échapper à l’attentat fomenté par Vitellia et perpétré par son ami Sextus. Ce dernier, aveuglé par l’amour qu’il porte à Vitellia, n’a pu s’empêcher d’accomplir la vengeance de sa bien-aimée. Frustrée de ne pas être choisie par l’empereur comme épouse et contrariée de devoir laisser le trône à une autre, elle avait juré la mort de Titus. L’empereur trahi doit alors choisir entre la justice et l’altruisme, entre le châtiment et la miséricorde. La Clémence de Titus fait partie, avec La Flûte Enchantée et le Requiem, des ultimes commandes de Mozart. C’est à l’occasion du couronnement de Léopold II à Prague qu’il composa en 1791 cet opéra en un temps record (6 semaines !) sur base d’un livret de Métastase, remanié par Mazzolà. Dix ans après Idoménée, roi de Crète, Mozart arriva à redonner de l’éclat à l’opéra seria, un genre dans lequel s’imbriquent arias et récitatifs. En comparaison avec Idoménée, pour lequel il avait fait fi des conventions de ce type d’opéra, La Clémence est plus classique, mais fondamentalement juste en regard des thèmes abordés. Cette saison, dix ans après la dernière représentation de cet opéra à l’OnR, la vengeance, le pardon et l’amour seront mis en scène par Katharina Thoma, tandis que la direction musicale reposera sur les talents d’Andreas Spering.

La Clemenza di Tito
du 6 au 21 février 2015 à l’Opéra national du Rhin, à Strasbourg 
et du 6 au 8 mars 2015 à La Filature, à Mulhouse

Texte Stéphanie Linsingh / Photo Nis&For 

À lire dans le magazine NOVO n°32

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