Rome antique, quelques temps après l’éruption du Vésuve.
L’empereur Titus vient d’échapper à l’attentat fomenté par Vitellia et perpétré
par son ami Sextus. Ce dernier, aveuglé par l’amour qu’il porte à Vitellia, n’a
pu s’empêcher d’accomplir la vengeance de sa bien-aimée. Frustrée de ne pas
être choisie par l’empereur comme épouse et contrariée de devoir laisser le trône
à une autre, elle avait juré la mort de Titus. L’empereur trahi doit alors
choisir entre la justice et l’altruisme, entre le châtiment et la miséricorde. La Clémence de Titus fait partie, avec La Flûte Enchantée et le Requiem, des ultimes commandes de
Mozart. C’est à l’occasion du couronnement de Léopold II à Prague qu’il composa
en 1791 cet opéra en un temps record (6 semaines !) sur base d’un
livret de Métastase, remanié par Mazzolà. Dix ans après Idoménée, roi de Crète, Mozart arriva à redonner de l’éclat à
l’opéra seria, un genre dans lequel s’imbriquent arias et récitatifs. En
comparaison avec Idoménée, pour
lequel il avait fait fi des conventions de ce type d’opéra, La Clémence est plus classique, mais fondamentalement
juste en regard des thèmes abordés. Cette saison, dix ans après la dernière
représentation de cet opéra à l’OnR, la vengeance, le pardon et l’amour seront
mis en scène par Katharina Thoma, tandis que la direction musicale reposera sur
les talents d’Andreas Spering.
La Clemenza di
Tito,
du 6 au
21 février 2015 à l’Opéra national du Rhin, à Strasbourg
et du 6 au 8 mars 2015
à La Filature, à Mulhouse
Texte Stéphanie Linsingh / Photo Nis&For
À lire dans le magazine NOVO n°32
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